Les humains perçoivent souvent de travers les densités spirituelles supérieures et supposent quelles sont dénuées de toutes émotions sauf de lamour, quelles nont pas de pulsions destructives. Le fait dêtre au Service-Envers-Autrui nimplique pas quil faille se retirer des nombreux conflits qui se présentent au cours de la vie incarnée. Dès linstant où lon doit défendre sa peau ou celle des autres, et passer à un comportement destructif, lentité ne devient pas, même pour un bref instant, orientée vers le Service-Envers-Soi. Etre au Service-Envers-Autrui ne signifie pas quil faille permettre aux autres de dépasser les limites et vous blesser. La légitime défense nest pas seulement possible, elle est désirable ! Nimporte quelle entité qui deviendrait tout à fait passive et ne défendrait pas sa peau ne durerait pas longtemps. Lautodéfense est une constante dans toutes les formes de vie, et peut difficilement être inhibée, dailleurs cela ne serait pas souhaitable.
On se trompe beaucoup quant aux actions défensives ou agressives menées par ceux qui oeuvrent dans lorientation du Service-Envers-Autrui. La compassion à légard dautrui et les moyens non violents de vaquer à ses occupations journalières sont supposés régner, avec pour norme des conditions dégalité. Cependant, si les autres qui ne sont pas fermement dans lorientation du Service-Envers-Autrui ou même si dautres encore dans le groupe du Service-Envers-Autrui entreprennent des actions qui menacent le bien être personnel ou celui du groupe, les moyens agressifs et même violents ne sont pas exclus au sein de lorientation du Service-Envers-Autrui ! Retenir quelquun par la force, ou même le tuer si telle est la solution la plus efficace, nest pas la seule prérogative du Service-Envers-Soi. Ce sont des solutions qui soffrent aussi à ceux du Service-Envers-Autrui.
Si lon a affaire, par exemple, à un sadique qui abuse des enfants, lincapacité de protéger lenfant par aucun autre moyen que de tuer ce sadique nest pas un principe exclus de la philosophie du Service-Envers-Autrui. Qui sert on en lui permettant de continuer? Le jeune enfant, et beaucoup dautres, ou le sadique en tant quindividu unique qui manque totalement de considération pour autrui ? Le choix est clair, et tuer le sadique est une solution qui implique avant tout de la compassion et de la bonté. En fait, permettre au sadique de continuer est anti Service-Envers-Autrui, car cette passivité relève de ceux qui restent coi et ne rien faire consiste à participer au sadisme.