Les Dires de Zeta: La Forme Physique


Depuis l’aube de la civilisation, l’humanité est confrontée aux ravages de la paresse. L’homme riche, qui a engagé autrui pour travailler ses champs, porter ses fagots, faire sa lessive et ses courses, se retrouve à court de souffle et malade de la poitrine. La nature a voulu que l’homme se batte pour la vie, soit à même de chercher dans la peine à la fois l’eau et la nourriture, puisse escalader les arbres comme les montagnes pour trouver un tant soit peu à manger. La paresse est la dernière chose qu’avait prévu la nature. Mais c’est pourtant ainsi que vivent un nombre croissant d’êtres humains.

Comment se peut-il que l’homme physiquement sédentaire reste physiquement en forme, et comment peuvent-ils trouver du temps, dans leurs vies trépidantes, pour entretenir cette forme physique ? Cela a fait l’objet de recherches abondantes menées par des humains soucieux de l’augmentation de l’obésité et des maladies cardiaques, en particulier parce que ces humains s’estimaient eux-mêmes en danger. Pour couronner le tout, les gens se mirent à suivre des programmes d’exercices physiques, comme si une once de sueur valait une livre de médicament, mais le plus souvent le mal était fait et de tels programmes ont à l’occasion provoqué le décès de ces fanatiques. La meilleure façon de réagir est d’y aller progressivement et ce pendant une période d’adaptation. Si l’on ne marchait plus, et courait encore moins, alors il faut marcher à nouveau et non courir. Si l’on ne portait plus de poids, alors il faut commencer par un poids de 50 kg. Arrêtez vous dès que vous êtes essoufflés, et vous vous trouverez plus résistants le lendemain. Donnez une chance à votre corps d’y arriver. Prenez un jour ou deux où vous ne ferez pas vos exercices, vous n’êtes pas dans une course, le savez-vous?

Tout comme la civilisation a fait don à l’humanité des démons de la paresse, les démons de l’abondance ont aussi posé des jalons. Une nourriture riche que les hommes d’autrefois ne mangeaient que rarement est dans les assiettes tous les jours, et plus c’est gras, meilleur c’est. Passe-moi le beurre, s’il te plaît. Il peut aussi y avoir absence de toute nourriture riche en fibres, alors que c’était généralement le quotidien des hommes autrefois. Les hommes d’autrefois prenaient des repas plus fréquemment, allaient aussi souvent à la selle du fait de ce régime haut en fibres, et buvaient tout ce qu’ils savaient dès qu’ils trouvaient de l’eau pure. Les festins de protéines étaient rares, et en ces occasions, l’homme primitif ne mangeait que des protéines jusqu'à épuisement , à moins qu’il ne fût chassé du lieu de sa trouvaille ou simplement tué. Le régime le plus sain est celui qui permit aux débuts de l’humanité de survivre.

Le meilleur conseil que nous puissions probablement donner sur la santé physique à un genre humain aux prises avec les rigueurs des exigences sans fin de la civilisation, serait de ne pas s’en faire à ce sujet. Si vous n’avez pas le contrôle de quelque chose, sortez vous le de l’esprit. Ce qui sera, sera, et l’angoisse de la maladie ne changera rien à l’affaire.